Contributeur du mois: Jacques Fondaire (Belgique)
16.09.2020 - Pierre Parmentier
- Jacques, voudrais-tu te présenter brièvement à nos lecteurs ?
- Dès l’âge de 12 ans, j’ai appris à lire et utiliser les cartes IGN avec une boussole Recta, ce qui me permettait de me déplacer pratiquement n’importe où. Aujourd’hui, je suis retraité et je m’intéresse aux projets touristiques. J’habite à Athus, petite ville belge à 500 m du Luxembourg et 2 km de la France.
- Comment et quand as-tu découvert OpenStreetMap ?
- Il y a cinq ans, j’ai découvert Openstreetmap au travers de l’application Osmand installée sur mon smartphone. Il y a deux ans, j’ai participé à une formation à l’encodage organisée à l’Espace Public Numérique à Arlon. De consommateur, je suis devenu producteur.
- Comment utilises-tu OpenStreetMap ?
- J’utilise toujours la dernière version de JOSM sous Windows 10 pour les encodages et un smartphone capable de recevoir les signaux de Galileo pour l’utilisation de terrain.
- Comment cartographiez-vous ?
- Pour les modifications de mon quartier proche, je cartographie par notes ou par mémoire.
- Une fois devant l’éditeur sur ordinateur et si la tâche est plus complexe, j’utilise un maximum de données disponibles pour recouper les informations : les imageries aériennes, les prises de vues au sol, le cadastre, …
- Quelle sorte de contributeur es-tu et dans quelle zone cartographies-tu ?
- La majorité de mes encodages se situe dans le sud de la province du Luxembourg belge. J’essaie de faire et d’encourager des encodages aussi structurés et complets que possible : toutes les maisons d’un village, toutes les promenades d’une association touristique, tous les restaurants d’une localité, par exemple. J’évite au maximum de cartographier au hasard, ce qui ne m’empêche pas de corriger les erreurs où qu’elles se trouvent.
- Que cartographies-tu ? As-tu une spécialisation ?
- J’ai commencé à cartographier tous les bâtiments de la Ville d’Aubange. J’y ai ajouté les activités économiques (commerces, restaurants, bureaux, médecins, banques, hébergement, lieux de loisir…), grâce à une coopération instaurée avec l’Agence de Développement Local. J’ai ajouté le bâti ailleurs, sans y ajouter beaucoup d’activité, faute d’information, mais je cherche à créer des contacts pour les obtenir.
- Quel est ta plus grande prouesse en tant que contributeur ?
- Je ne vise pas à faire des prouesses. Dans un travail collaboratif, on s’appuie sur le travail des autres. Laisser aux suivants des encodages aussi corrects que possible me paraît un objectif important.
- Pourquoi cartographies-tu? Qu’est ce qui te motive ?
- J’essaie de cartographier dans la zone où j’habite tous les éléments que je cherche quand je voyage en pays inconnu. C’est toujours cet intérêt pour le tourisme qui me motive.
- As-tu des idées pour élargir la communauté OpenStreetMap, pour motiver plus de gens à contribuer ?
- La communauté s’élargira à partir d’utilisateurs convaincus qu’OpenStreetMap est la meilleure carte du monde. C’est le bouche à oreille qui me semble fonctionner le mieux pour motiver ceux qui ont un peu de temps pour contribuer.
- As-tu des contacts avec d’autres contributeurs ?
- Oui, c’est indispensable d’avoir une approche qui tienne compte des autres. Je participe à un petit groupe qui s’est développé autour de la Ville d’Arlon, chef-lieu de la Province du Luxembourg belge.
- Quelle est, selon toi, la plus grande force d’OpenStreetMap ?
- La plus grande force, c’est une présence sur le terrain d’où une possibilité de réaction rapide.
- Quel est le plus grand défi pour OpenStreetMap ?
- Si on parvient à convaincre de nombreuses personnes et associations d’utiliser Openstreetmap plutôt que d’autres applications cartographiques, une difficulté majeure sera de financer des serveurs puissants pour transmettre des informations en temps réel. Il y a déjà des moments où les serveurs mettent beaucoup de temps à répondre.
- Comment restes-tu à jour par rapport à l’actualité d’OpenStreetMap ?
- Je suis abonné au flux de hebdoOSM. Toutefois, la lecture du Wiki me paraît plus importante pour permettre à un contributeur de rentrer dans l’esprit du projet.
- Pour conclure, y a-t-il encore quelque chose que tu voudrais dire au lecteur ?
- Les contributeurs ne deviennent ni riches, ni célèbres. C’est un travail d’équipe où il y a certes des directives, mais pas de chef. Je trouve que cela donne un beau résultat.