Contributeur du mois: Le Sharkoïste (Belgique)

01.12.2022 - Pierre Parmentier

Sa homepage et sa page de contribution.

Bonjour Sharko. Voudrais-tu te présenter brièvement à nos lecteurs ?

Pourquoi pas ? Je suis un jeune Belge de 18 ans (presque 19 à l’heure d’écrire ces lignes) vivant à Binche, une petite ville située entre Mons et Charleroi en Belgique. Ma langue maternelle est le français, bien que mon niveau d’anglais soit très bon. Je l’utilise tous les jours sur Internet.

Comment et quand as-tu découvert OpenStreetMap ?

Je ne sais plus exactement quand j’ai découvert OpenStreetMap, mais il me semble l’avoir découvert en cherchant des alternatives à Google Maps, certaines étant bien moins à jour avec des lieux d’intérêt n’existant plus, des routes avec un ancien nom, des itinéraires pas possibles. Et surtout qu’elles étaient généralement conçues pour la conduite en voiture. Ma première contribution, en octobre 2020, fut l’ajout d’une école maternelle qui n’était pas représentée sur la carte.

Comment utilises-tu OpenStreetMap ?

Je l’utilise de plusieurs façons différentes. Sur mon téléphone avec des applis de navigation hors ligne telles qu’OsmAnd, Guru Maps ou encore Magic Earth, même si ces deux dernières mettent à jour leurs cartes … quand ils veulent, si je puis dire. Sur PC avec le site officiel Carto. Mais aussi sur JOSM pour — justement — la modification de OpenStreetMap. J’apprends même de nouveaux trucs à chaque utilisation.

Quelle sorte de contributeur es-tu et dans quelle région cartographies-tu ?

Je suis un peu du genre micromappe(u)r, c’est à dire que je ne lésine pas sur les détails quand j’en ai la possibilité. Quant à la région que je cartographie, c’est majoritairement la Belgique, mais surtout la région du Centre, qui s’étend d’Estinnes au sud à Braine-le-Comte au nord, puisque c’est celle que je connais le mieux. Bien que rien ne m’empêche de cartographier d’autres régions avec les couches satellites et/ou cadastrales, parmi d’autres sources.

Que cartographies-tu ? As-tu une spécialisation ?

Je cartographie un peu de tout, que ce soient des bâtiments, des routes et voies d’accès, ou encore des lieux divers. Par exemple, quand je tombe sur un magasin qui n’est pas cartographié, je l’ajoute avec OsmAnd, en incluant nom, adresse, et éventuellement les heures d’ouverture et les infos de contact. Par contre, je n’ai pas de spécialisation dans un domaine en particulier.

Quelle est ta plus grande prouesse en tant que contributeur ?

Redessiner tous les bâtiments situés dans Binche — surtout à l’intérieur des remparts —, puisque c’étaient auparavant des gros blocs sans véritables attributs — mis à part building=yes —, mais également ajouter ou mettre à jour plein de lieux tels que restaurants ou magasins, qui n’étaient pas présents et que personne n’a pensé à ajouter avant moi. Un restaurant qui n’existe plus depuis des années était encore présent !

Pourquoi cartographies-tu? Qu’est-ce qui te motive ?

Je cartographie pour montrer mon intérêt dans ce domaine, ainsi que pour aider les éventuelles personnes qui seraient amenées à utiliser OpenStreetMap tôt ou tard, au niveau des lieux et autres voies de circulation. Ce qui me motive, c’est un peu le sentiment de servir à quelque chose grâce à mes contributions ; c’est pour cela que je n’ajoute pas n’importe quoi.

As-tu des idées pour élargir la communauté OpenStreetMap, pour motiver plus de gens à contribuer ?

Je n’en ai pas en particulier, si ce n’est peut-être faire passer le mot — qu’est l’existence d’OpenStreetMap — sur les forums, ainsi que sur les réseaux sociaux. Sans oublier les vidéos YouTube avec des tutoriels plus ou moins approfondis tels iD ou JOSM, en utilisation hors Carto. Même si je sais que des gens se sont déjà chargés ou se chargent de ça depuis la création du projet.

As-tu des contacts avec d’autres contributeurs ?

Oui, je suis présent sur le serveur Discord OpenStreetMap World — en anglais, certes, mais bon ! sur lequel je partage également mes modifications. Mais je ne souhaite pas utiliser Matrix juste pour dialoguer avec la communauté belge. Cependant, si un Discord OpenStreetMap Belgium est mis en place — même si c’est un simple bridge du serveur Matrix — je le rejoindrai volontiers.

Quelle est, selon toi, la plus grande force d’OpenStreetMap ?

Selon moi, c’est l’aspect communautaire comme sur Wikipédia : si une information géographique vient à changer — catastrophe naturelle, retraçage de route ou fermeture d’un restaurant, par exemple — l’information peut être ajoutée ou corrigée beaucoup plus vite que chez les éditeurs privés, qui mettent souvent des mois, voire des années pour modifier une information. Ce qui peut créer des dérangements, tels les travaux du tram TEC à Liège, les sens uniques étant modifiés presque tous les jours.

Quel est le plus grand défi pour OpenStreetMap ?

Selon moi toujours, ce serait éviter l’arrivée de trolls provenant du Géant de la cartographie en ligne, le G dans GAFAM, vous le connaissez très bien. Par exemple ceux qui ajoutent des restaurants au nom de mèmes ou autre blague de mauvais goût — telle que le nombre 69 — à des endroits improbables, comme dans un désert. Ou bien éviter les modifications négatives pour des raisons purement politiques, que ce soit des frontières ou des camps.

Comment restes-tu à jour par rapport à l’actualité d’OpenStreetMap ?

Je reste à jour par rapport aux réseaux sociaux. Je suis les comptes Twitter et Instagram d’OpenStreetMap, mais aussi sur le serveur Discord World, dans les salons dédiés aux mises à jour et autres actualités et notamment hebdoOSM/weeklyOSM. Il m’arrive aussi de rechercher le mot-clé OpenStreetMap sur des sites d’actualités, on ne sait jamais …

Pour conclure, y a-t-il encore quelque chose que tu voudrais dire au lecteur ?

Je n’ai rien à ajouter en particulier. Si vous souhaitez me contacter, connectez-vous au serveur Discord OSM World, puis cherchez un certain Sharko ou Le Sharkoïste : c’est moi. Je ne tiens pas à mettre mon pseudo dans cette interview, puisque le discriminateur — les quatre chiffres à la fin — pourrait changer à tout moment.

Grand merci, Sharko, pour cette interview.